(pré)parents

Voilà voilà nous y sommes... c'est officiellement le premier trimestre 2017.
Il y a eu d'énormes changements dans le vie de l'homme et moi... le pacs un certain vendredi 15 novembre 2015. Puis le lancement de mon année de stage, la surprise pour commencer de mon affectation: retour dans mon ancienne ville et l'homme me suit. Il a abandonné son ancien taf et en cherchait. Oh surprise il a fini par en trouver... comme prof! ^^
Nous voilà donc début 2017, à la veille de signer son premier contrat de prof, à presque mi chemin de mon année de stagiaire dans l'éducation nationale (ça aussi ça mériterai un blog tellement c'est une expérience disons... surprenante). 

Mais nous n'y tenons plus et après prise de renseignements c'est GO, j'ai arrêté la pilule le 31 décembre. Voilà mini 1 peut venir quand il veut à partir de maintenant, mais j'avoue que s'il pouvait venir vite ça serait le top ^^
J'ai encore 3 gros mois de cours et après ça se calme nettement, plus que 1 à 2 cours par mois et rédaction du mémoire, ce que je peux faire depuis mon canapé. 
J'ai très envie de tout cela et c'est très abstrait en même temps. Une partie de moi réalise et l'autre pas du tout! Je me dis "ah mais tu seras peut être enceinte cet été!" et l'autre partie de moi "oh putaing la vache c'est pas possible, tu ne peux pas faire un bébé tu sais pas faire". Vous voyez le tableau...

Avant j'en parlais à tout le monde: on veut faire un bébé en 2017! Maintenant que ça devient concret à part ici sur le blog j'ai envie que ça reste pour nous et un petit cercle fermé de proches. J'ai envie de faire la surprise aux autres et de garder des choses pour nous. Ce petit test... j'ai hâte et j'ai peur de lui (qu'il dise non ou qu'il dise oui!). 
C'est plein de sentiments contradictoires, de "mais comment on va faire???" et de "pfff c'est cool ça ira!". C'ets la vie quoi!

Comme je l’ai dit dans la présentation du blog nous lancerons l’opération procréation d’ici une bonne année, au 1^er trimestre 2017.

Pourquoi cette date ? Pourquoi attendre jusque là ? Et bien pour des raisons pratiques.
En juillet 2015 j’ai réussi mon CAPES arts plastiques. Je suis déjà prof mais là s’annonce un changement radical. Je suis assimilée prof, comprenez prof dans le privé sous contrat. J’ai donc un concours qui me permet d’assurer les fonctions d’un professeur certifié PLP mais je ne suis pas professeur certifié PLP, vous la voyez la nuance ?
Ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire que j’ai passé le même concours devant le même jury que les professeurs PLP, que j’ai certains avantages mais pas vraiment, pas les principaux. Ça veut donc dire que moi je n’ai pas le choix, je dois assurer 2 postes à 60kms de distance sans la moindre indemnisation (et encore moins de remboursement de frais de déplacement), que si le rectorat ne me trouve pas mes 18H et bien je ne suis pas payée à temps plein, je passe à temps partiel. Ça veut dire aussi que je suis dans des établissements qui touchent nettement moins de subventions et d’aides que le public.  Ça veut dire aussi que mon boss c’est mon chef d’établissement et que cette personne a droit de décision sur mes demandes de mutations (une mutation est le seul moyen de ne plus être sur 2 établissements distants de 60 kms). Bref je aussi coincée qu’une souris dans un test de labo pour les prochaines années à venir dans le privé sous contrat.

Alors voilà j’ai trouvé une solution : faire ce que j’aurai du faire depuis le début ! J’ai passé le CAPES arts plastiques public. Et me voilà sur le point de basculer du côté public de la force. Là je suis en report de stage pour passer l’agrégation interne. J’ai profité de ce report pour me pacser avec Chéri dans la foulée. Je vais aussi présenter la certification complémentaire en histoire des arts. Je tente donc l’agrégation interne tout en préparant ma prochaine affectation pour la rentrée scolaire 2016-2017, et là je re deviendrai stagiaire.

Bref c’est un peu compliqué mais ce sont là mes impératifs côté boulot. Chéri les comprend d’autant que lui même en a. Son boulot à lui qui le gratifie du statu de libéral depuis 11 ans maintenant le retient dans un certain périmètre.

Du coup voilà nous projetons les essais BB1 pour le 1^er trimestre 2017, certainement dès que je serai inspectée et (je l’espère) validée par une inspection (moment clé de l’année de stage) nous pourrons nous lancer.

J’ai bien pensé que après tout je pourrai tout à fait être enceinte pendant la dite inspection mais ce n’est pas si simple. Et là je vais parler de la seconde contrainte qu’aura cette grossesse : mon facteur 5 de Leiden. Et oui je suis porteuse de cette charmante anomalie de la coagulation sanguine (hyper coagulation) qui m’a valu une 1^ère phlébite à 25 ans et une seconde à 32. Alors cette grossesse s’annonce sinon compliquée au moins très médicalisée. Je suis déjà au parfum : injection quotidienne d’héparine de bas poids pendant toute la grossesse.

J’ai déjà eu des injections d’héparine de bas poids, en sous cutanée, je sais même très bien gérer toute seule. Mais déjà au bout de 3 semaines j’ai des nodules et surtout des vertiges alors 8 mois et plus je ne sais pas ce que ça va pouvoir donner mais je sens bien que ça ne va pas être une partie de plaisir.

Et bien sur accouchement avec risques d’hémorragie. Bref je risque je le sais d’être vite arrêtée et d’avoir la tête comme dans une machine à laver bien avant la fin du 1^er trimestre, les cuisses à ne même pas frôler et bien douloureuses (injections dans les cuisses > hématomes et nodules).

Alors je ne veux pas risquer de ne pas pouvoir être inspectée, arrêtée trop tôt dans l’année et donc de ne pas valider cette année de stage. Parce que ce n’est pas l’année suivante avec un mini que ça sera top de la valider !

Voilà pourquoi ce timing.

Ce blog part d’une idée simple : je ne commence pas à être parent quand avec l’homme nous parlons bébé, ni quand j’arrêterai la pilule, ni quand je ferai pipi sur un test qui aura deux barres, ni quand je serai enceinte.
Être parents c’est une aventure qui commence avec la première fois que nous y pensons tout minot en jouant, voir certainement même avant. Cela fait bien longtemps que je construis le parent, la maman que je vais être. Je ne le savais pas mais déjà je plantais le décor.  C’est pareil pour tout le monde : on ne devient pas parents du jour au lendemain, c’est un rôle que nous préparons en creux de nos vies depuis l’instant même où nous avons compris qu’en nous il y avait cette possibilité.

À deux être parents nait avec le couple. Le fameux avec lui/elle je pourrai, puis je voudrai et puis voilà quoi. Alors à deux nous nous construisons un couple et nous interrogeons, déterminons jusqu’à la décision de mettre les choses en routes.

Avec Namoureux nous en sommes là. Un an de relation, un PACS, une vie commune depuis 5 mois maintenant et cette certitude : nous serons parents ensembles.  Nous savons à peu près quand nous nous lancerons dans l’arrêt pilule (aux alentours du 1^er trimestre 2017  mais chut…).

Alors nous regardons encore plus autour de nous, écoutons et nous disons… ça oui, ça non. Nous avons vu nombre d’amis et la famille y passer (et oui nous sommes des vieux de 38 ans pour lui et 34 pour moi), du coup nous commençons à pouvoir affirmer ce que nous voulons… ou pas !

Ce blog est là pour dire tout cela, les questions et les choix prévisionnels tels qu’ils se présentent. Je parle de « choix prévisionnel » car je ne suis pas dupe et j’ai bien retenue la première leçon des parents : il y a ce que nous voulons faire et ce que nous faisons avec ce que nous avons.

Ce blog est là pour parler de nous, de nos doutes, questions et choix provisoires ou pas. Pour parler des autres aussi. La famille qui déjà parle de vous garder ce petit vous que vous n’avez même pas encore conçu : les mamies et les tatas qui vous monopolisent d’avance les vacances. Ceux qui vous font comprendre très vite au cas où vous ne l’auriez pas déjà saisi que ce bébé ça sera le votre OK mais il aura une famille et que du coup vous devrez bien faire avec (et du coup mettre de l’eau dans votre vin pour certains de vos choix prévisionnels éducatifs).  Et c’est tant mieux dans le fond, ce futur mini, il n’aura pas que nous ses parents, il sera aimé d’autres qui eux aussi voudront lui offrir des choses matérielles ou immatérielles.

Voilà comment bien avant d’être parents nous en parlons avec mono fossette (alias Namoureux alias Chéri).

Ce blog est aussi parti de ces phrases  prononcées par Chéri « ça serai marrant d’avoir un petit blond aux yeux noirs et un petit brun aux yeux clairs » et vlan dans mon cerveau, une phrase que je m’étais dite déjà plusieurs fois et il avait la même en tête… Puis « je voudrais que notre mini ai ta mono fossette » « et tes yeux qui changent de couleur du gris au vert ».

Il y a ces moments aussi où nous nous disons « tien c’est ça que nous voudrions pour notre mini »… ou pas !

Ce blog est là pour raconter tout cela, dès maintenant notre chemin de parents.